Le texte médiéval

De la variante à la recréation

ISBN : 978-2-84050-798-7
Date de publication : 23/05/2012
Format : 16 x 24 cm
Nombre de pages : 274
Choisissez le format

Face à la conception d’une œuvre fixée et reproductible à l’identique, née avec l’imprimerie, la mobilité du texte apparaît comme une caractéristique de la production médiévale. La circulation de l’œuvre dans l’espace et dans le temps, d’un manuscrit à l’autre, d’un dialecte à l’autre, d’une langue à une autre sont autant de facettes de ce phénomène, depuis ses plus petites manifestations, à l’échelle des graphies ou du lexique, jusqu’à l’agencement général d’une œuvre ou d’un recueil.

Qu’on utilise le terme de « mouvance » à la suite de Paul Zumthor ou celui de « variance » selon l’expression de Bernard Cerquiglini, les fluctuations de la langue et des textes médiévaux ont depuis longtemps suscité l’intérêt des chercheurs. Cet ouvrage se propose de faire le point sur l’étude de la variation dans les travaux contemporains et de réfléchir à l’importance et au sens à accorder à cette instabilité en combinant diverses approches, tant philologiques, lexicographiques et littéraires que codicologiques ou iconographiques.

 

Avant-propos, Françoise Vielliard

Le texte médiéval existe-t-il ? Mouvance et identité tex-tuelle dans les fictions du XIIIe siècle, Patrick Moran

Première partie : Le philologue et les variantes

Mouvance de l’œuvre, fixation du texte : essai d’édition critique de quelques passages de Guillaume d’Angleterre, Stefania Maffei

Pour une grammaire de la mouvance : analyse linguisti-que de quelques structures adiaphores, Oreste Floquet, Sara Centili

De l’utilité des variantes pour l’édition de textes, Gilles Roussineau

Variations lexicales et édition : étude comparée des deux témoins manuscrits de Gérard de Nevers, mise en prose du Roman de la Violette, Matthieu Marchal

Le linguiste et la variante : quelle(s) leçon(s) en tirer ?, Thomas Verjans

Le problème de la variance et l’édition des textes en an-cien français rédigés en caractères hébreux, Marc Kiwitt

La mouvance du livre imprimé en français : l’exemple des incunables du De proprietatibus rerum de Barthélemy l’Anglais dans la traduction de Jean Corbechon, Christine Silvi

Deuxième partie : L'auteur, le copiste, l'enlumineur : variance et création

L’intratextualité inventive : la singularité critique d’un compilateur de lais (Paris, BnF, NAF 1104), Nathalie Koble

Variantes d’auteur ou variance de copiste : « l’escripvain » en moyen français face à la mouvance de ses manuscrits, Olivier Delsaux

Entre Ovide et Ovide moralisé : la variance des traduc-tions des Métamorphoses au Moyen Âge et à la Renais-sance, Stefania Cerrito

Les variantes et le sens de la réécriture dans les versions du Landomata, Florence Tanniou

 “Ceste lame n’ert ja levee” ou l’esthétique du retable dans le Lancelot propre, Sandrine Hériché-Pradeau

L’ambassade du roi Loth et de ses fils auprès des barons rebelles : variations iconographiques (BnF fr. 105 et 9123), Irène Fabry

Variations sur le mythe d’Actéon dans les enluminures de l’Ovide moralisé et de l’Epistre Othea, Matthieu Verrier

En guise de variation : épilogue, Joëlle Ducos

Bibliographie

Index des manuscrits et imprimés anciens cités

Index des noms d’auteurs et d’œuvres anciens

Professeur à l'Université de Colombie-Britannique, Anne Salamon a obtenu son doctorat à l'université Paris-Sorbonne et est également passée par l'École Normale Supérieure. Ses recherches se concentrent principalement sur la littérature médiévale française du XVe siècle.
Anne Rochebouet est maîtresse de conférences à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Ses recherches portent notamment sur l'ancien et le moyen français et la textualité médiévale.
Titulaire d'une thèse soutenue à l'Université Paris-Sorbonne, Cécile Le Cornec Rochelois poursuit ses recherches sur les textes scientifiques et littéraires médiévaux. Elle est également maître de conférences à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.

Sur le même thème